En janvier, nous avons organisé une réunion de trois jours avec nos partenaires pour notre Projet d'autonomisation des adolescentes à Antigua, au Guatemala. Ce réseau croissant d'organisations s'engage à promouvoir l'égalité des sexes et à faire progresser les droits et les opportunités des filles en Amérique centrale.

Durant notre séjour au Guatemala, nous avons appris comment une société culturellement dominée par les hommes a créé des obstacles à la sécurité des filles et à leur accès égal aux droits fondamentaux. Pour prendre du recul et mettre en lumière ce qui pourrait être, nous avons demandé aux dirigeants locaux et aux jeunes de décrire à quoi pourrait ressembler l’avenir des filles d’Amérique centrale dans un monde idéal. Voilà ce qu'ils avaient à dire.

Voix des dirigeants locaux

« Je rêve que les filles aient une maison, de la nourriture, de la sécurité et qu'elles soient entourées d'amour — c'est ce que je souhaite le plus pour elles. » – Roberto Morales, fondateur de Association de défense civile du Guatemala.

« Je veux les voir heureuses. Sans peur, pour qu'elles puissent faire ce qu'elles veulent et être libres. C'est ce que je vois pour les filles dans un monde idéal. » – Viviana Patal, avocate et coordinatrice du programme des services juridiques. Initiative pour la justice des femmes.

« Dans un monde idéal, je vois mes filles capables de prendre des décisions par elles-mêmes, de choisir leur propre avenir. Elles seraient également capables de s'organiser pour décider de ce qu'elles veulent et comment y parvenir. » – Gerson González, coordinateur de programme à Un monde.

« À l'avenir, je souhaite que toutes les filles soient libres, qu'elles puissent exprimer ce qu'elles ressentent et pensent. Dès maintenant et dans un avenir proche, elles pourront défendre leurs droits. » – Gladys, directrice de l'Organización Sololateca por los Derechos de las Mujeres Jóvenes Indígenas.

Voix des jeunes

« Que nous ayons des espaces sûrs où nous sommes écoutés et où nous recevons toute notre attention, afin que nous puissions informer et partager ce dont nous avons besoin pour mener une vie digne. » – Estelle, 17 ans, jeune participante de GOJoven Guatemala.

Pour les filles et les jeunes, il est important de pouvoir participer à des programmes qui leur permettent d'acquérir des compétences spécialisées visant à améliorer le monde. Au Guatemala, les cas de violence envers les filles sont nombreux, et dans notre monde, personne ne semble s'en soucier ; on nous dit de passer à autre chose et de laisser cela derrière nous. Pour cela, quoi qu'il arrive aux filles, il faut ne pas se taire. Ce serait idéal pour moi. – Meily, 16 ans, jeune participante COINCIDIR.

Dans un monde idéal, les droits des hommes et des femmes seraient indissociables. Ils auraient les mêmes droits et les mêmes obligations morales : ne pas privilégier un homme à une femme, car nous sommes tous des êtres humains. Nous méritons tous le même droit de vivre en harmonie sans sous-estimer quiconque. – Camilo, 16 ans, jeune participant GOJoven Guatemala.

« Qu'elles puissent aller plus loin dans la vie, avec leurs pensées et leurs rêves, et influencer l'esprit des gens. Par exemple, si elles ont un don ou un talent… comme l'art, les femmes ont ce moyen artistique de s'exprimer librement et d'approfondir leur message. » – Deysi, 18 ans, jeune participante COINCIDIR.

Pour créer ce monde idéal, il reste encore beaucoup à faire, mais mobiliser nos partenaires locaux à travers le Projet d'autonomisation des adolescentes est un pas dans la bonne direction. Cliquez ici ici pour en savoir plus sur cette initiative et les partenaires impliqués.