Cet article a été initialement publié dans Le Globe des filles.

Lorsque les jeunes ont accès aux ressources et aux plateformes adéquates, ils peuvent tout accomplir. Le Sommet des adolescentes d’Afrique de l’Ouest, conçu et dirigé par des jeunes pour des jeunes, l’a prouvé lorsque les participantes se sont présentées devant le vice-président du Liberia avec des revendications claires en faveur du changement social.

« Ce qui m’a le plus inspirée, c’est que je veux incarner le changement que je souhaite voir. J’ai volontairement rejoint l’équipe des adolescentes pour aider à défendre les sans-voix et à soulever les problèmes auxquels les filles sont confrontées quotidiennement dans le monde entier. » – Esther, 17 ans, Sierra Leone

Plus de 100 adolescentes et adolescents ont participé au premier Sommet des adolescentes d’Afrique de l’Ouest au Libéria. Pendant trois jours, elles ont participé à des ateliers et à des activités sur la défense des droits humains et du changement communautaire pour les filles et les femmes en Afrique de l’Ouest, sur le pouvoir du plaidoyer et de la création de mouvements, et sur la manière de se procurer les outils dont elles ont besoin pour mobiliser le changement social dans leurs communautés.

Le processus d’élaboration du sommet a dissipé tous les doutes entourant les initiatives ou les mouvements menés par les jeunes. Au cours de la dernière année, une équipe de 12 adolescents âgés de 14 à 19 ans, issus de communautés rurales et urbaines du Liberia et de la Sierra Leone, s’est réunie pour organiser le sommet. Ensemble, ils ont mis au point la logistique, défini les programmes et les ateliers, et consolidé les apports et les résultats souhaités pour le sommet. En fin de compte, ils voulaient créer un espace sûr où d’autres jeunes Africains pourraient se faire entendre.

« Ce qui m’a le plus motivée à rejoindre le sommet des adolescentes, c’est que c’est le seul endroit où je peux partager mes pensées, en particulier les choses qui me touchent en tant que jeune adolescente. Pour moi, c’est un espace sûr, et je pense que les problèmes qui me préoccupent peuvent être les mêmes pour la plupart des adolescentes, et partager les choses qui me touchent donnera l’occasion aux organisations qui travaillent pour nous d’avoir une vision claire de la manière dont nos problèmes en tant qu’adolescentes doivent être traités. » – Tenneh, 17 ans, Sierra Leone

Les ateliers et activités ont donné lieu à une liste d’appels à l’action destinés à la vice-présidente du Libéria, Jewel Taylor. Le dernier jour, les participants au sommet ont engagé un dialogue avec la vice-présidente sur la manière dont ils peuvent collectivement changer le discours sur les filles et les femmes dans la région.

L’énergie et la passion des jeunes étaient palpables. Chacun d’entre eux se tenait fièrement et parlait avec assurance au micro en s’adressant au vice-président et à leurs pairs. Pour tous ceux qui regardaient et écoutaient, il était clair que tout ce dont ces adolescents avaient besoin pour susciter le changement était d’avoir accès aux bonnes ressources, à un micro et à une scène centrale.

Le Fonds mondial pour les enfants soutient un réseau de six organisations communautaires en Afrique de l’Ouest qui luttent contre la violence à l’égard des filles dans leurs propres communautés, tout en donnant aux filles les moyens d’exercer leur pouvoir et leur autonomie sur leur corps et leur vie.

Cette initiative est un partenariat entre Fondation Tides, Loterie populaire des codes postaux, et GFC.